Commentaire du monologue final de bérenger dans rhinocéros
Rhinocéros, d’Eugène Ionesco, est une pièce de théâtre qui appartient au théâtre de l’absurde. L’absurde est une perte du sens de la vie liée à la destruction des valeurs morales et intellectuelles provoquant la disparition du bonheur chez l’homme. La pièce est parue en 1959 et raconte l’apparition de rhinocéros dans une ville inconnue et constitue une allégorie de la montée du fascisme. Cet extrait est une tirade de Bérenger où ce dernier se retrouve être le dernier être humain de la ville et est condamné à la solitude dans un monde peuplé de rhinocéros. Face au désarroi de Bérenger, on peut se poser la question suivante : en quoi ce monologue constitue t-il, d’un point de vue dramatique, le point culminant du dénouement ? Dans un premier temps, nous nous interrogerons sur l’humanité de Bérenger, puis sur la logique absurde de cet extrait. Enfin, nous aborderons la dimension tragique du dénouement.
I) Un questionnement sur le thème de l’humanité.
A/ L’identité de Bérenger est mise à mal car il se met à douter de son humanité.
Cette interrogation est source d’une angoisse métaphysique causée par la disparition de l’humanité.
Comment peut-il rester humain dans un monde peuplé de monstres ? Bérenger est renvoyé à sa différence. Il se voit comme anormal, une erreur humaine mais tente de se rattacher à son humanité
L 22-23/ Parallélisme où il clame son humanité/ effet de répétition soulignant la recherche de la certitude de son humanité.
L 42-49 : Interrogation sur la disparition de la langue française/ disparition du langage= impossibilité de communiquer = disparition de la civilisation (plus d’humanité, plus d’appartenance à une communauté linguistique, fondement de l’humanité.)
Conséquence : Bérenger confronté à l’absurde de l’existence, personnage en rupture avec le monde extérieur car langage inefficient = impossibilité de comprendre autrui, d’être compris et de