Commentaire Duras personnage Jacques Hold
Marguerite Duras va dans cet extrait mettre en scène la confusion de son personnage-narrateur, Jacques Hold, en proie à des sentiments nouveaux et va donc par cela rendre le lecteur confus à son tour. Ce passage qui parait anecdotique va mettre en place plusieurs grandes lignes du roman.
Le narrateur de l’histoire, Jacques Hold, est incertain dans son récit. L’extrait s’ouvre par une phrase très longue où celui-ci croit deviner la présence de Lol V Stein dans le champ de seigle derrière l’hôtel. Cela le déstabilise.
Il y a déjà l’idée ici de l’amour impossible à vivre ensemble qui va unir Lol V Stein et Jacques Hold. En effet Jacques Hold croit apercevoir Lol tandis que celle-ci le voit très bien. On a ici déjà les caractéristiques opposées avec Jacques Hold qui est troublé, dans le vague et Lol V Stein qui contrôle la situation plus froidement.
Les deux phrases du premier paragraphe de la page 120 sont longues et coupées par des virgules pour accélérer le rythme. Pour accentuer cela Marguerite Duras utilise la figure de l’asyndète qui va mettre du rythme et nous faire ressentir l’instabilité mentale de Jacques Hold. Cette accélération vient à la suite de la locution « j’ai éprouvé » puis le rythme ne décroit pas avant de retrouver une accalmie a la fin du premier paragraphe.
Cette longue phrase décrit les atermoiements du narrateur. Il perd sa lucidité lorsqu’il comprend son désir pour Lol V Stein.
Le texte reprend une ponctuation calme a la fin de l’extrait. Cependant les propos du narrateur montrent toujours une confusion psychologique nouvelle. En effet celui-ci admet froidement qu’il ment. Par cela il démontre une fois de plus le manque de crédibilité de son récit.
Le narrateur retrouve son calme après s’être aperçu que Lol V Stein doit le voir aussi.
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