Commentaire eps et mixité
Item Hommes- Femmes – Lucie D. note : 15/20
Ce texte d'Annick Davisse, militante et même qualifiée comme « l'avocate de la cause des filles » en EPS (Ottogalli, Revue Contrepied Egalité, 2013), questionne l'EP féminine actuelle et son évolution, en rapport à l'ambition égalitaire actuelle de la discipline. En effet, l'auteur souligne un effet pervers de la volonté égalitaire en indiquant que « la féminisation non dite des programmes permettrait la résurgence des pratiques hygiénistes de l'EPS ». Plus concrètement, elle nous laisse donc penser que l'EPS d'aujourd'hui tend à revenir vers l'EP d'hier. Cependant, ne pouvons-nous pas penser que l'évolution des programmes et des pratiques depuis 1918 ont tout de même contribué à une meilleure égalité homme-femme?
Pour analyser cette évolution, il nous semble que le texte questionne la culture transmise en
EPS. En effet, ce questionnement apparaît légitime puisque « la culture est le contenu substantiel de l'éducation, sa source et sa justification » (Forquin, Ecole et Culture, 1989). Plus concrètement, il nous semble qu'en temps que discipline scolaire l'EPS contribue à la transmission d'une culture qu'on acquiert à l'école et qu'à l'école » (Chervel, la culture scolaire, 1998). Aussi, dans une volonté égalitaire, cette culture doit s'apparenter à une culture commune entre garçons et filles (BO
28 aout 2008) qui « les confronte aux différentes facettes du patrimoine sportif ». Pour cela, nous devons donc comprendre que l'EPS aurait pour objectif de confronter filles et garçons aux différentes pratiques qu'elles soient connotées féminines ou masculines. Or, si aujourd'hui les textes semblent aller dans cette direction, les auteurs critiquent respectivement la persistance « d'un curriculum masculiniste » (Terret, in Sport et genre, 2005) ou ici au sein du texte un « retour à l'éternel féminin ». Ainsi, ces constats nous amènent à nous