Commentaire
Eugène Ionesco est un écrivain du XXème siècle, ses pièces ont connus un grand succès qui les ont conduite de petites salles de théâtre vers de plus grande comme La Cantatrice chauve écrite en 1950, La leçon écrite en 1951, ou encore Les Chaises écrite en 1952. Dans La Leçon, Eugène Ionesco met en scène en 1951 deux personnages: une élève attentive, intéressée et volontiers soumise et un Professeur qui en se soucie guère de son élève. Si le comique de l’extrait qui nous est proposé est en grande partie dut a ce personnage, nous verrons dans une seconde parti en quoi celui-ci a, dans cet extrait, à plusieurs reprises une attitude dérangeante vis-à-vis de son élève.
Tout d’abord le professeur convaincu par l’exactitude de ce qu’il apprend à son élève, il en exagère l’importance jusqu’à en faire quelque chose de vital : « jusqu’à l’heure de votre mort »De plus, les liens logiques qu’il utilise se réfère à une démonstration mathématique comme « ce qui implique nécessairement », « par conséquent », alors que sa théorie ne semble pas très cohérente. Il utilise des formules imagées, comme un proverbe, pour argumenter sa théorie l’idée que les paroles tombent dans l’oreille d’un sourd est à la base de sa théorie sur la manière de discourir. Or, comme il s’agit d’un proverbe qui n’a donc pas sa place dans un discours scientifique.
Si le personnage est à plusieurs moments ridicule et provoque donc le rire du spectateur, il a quand même un côté est beaucoup plus inquiétante.
En premier lieu, le professeur tente de dominer son élève et lui impose son autorité, comme nous montrent les nombreux verbes à l’impératif, et qu’il ne supporte pas d’être interrompu « Taisez-vous. Restez assise, n’interrompez pas… », ou même quand son élève fait preuve de dynamisme et semble intéressée celui-ci n’apprécie pas « N’étalez donc pas votre savoir. Ecoutes, plutôt. » Il semble donc vouloir être le seul qui puisse savoir quelque chose. Enfin, son indifférence quant aux maux