Rédaction d’un centre d’intérêt de "Femme noire" de Senghor : Le portrait de la femme
Loin de son village natal, le poète se lance dans un véritable voyage imaginaire vers l’Afrique ; une Afrique où la femme tient un rôle privilégié. Senghor va dès lors dresser le portrait de cet être cher. En effet, c’est l’aspect physique de la femme qui nous introduit dans ce poème comme le révèle le titre non moins évocateur « Femme noire » qui spécifie le récepteur, mieux le référent de son message. C’est bien de la femme noire qu’il s’agit. D’ailleurs, le poète insiste sur ses propos au moyen de l’anaphore « femme nue, femme obscure » pour valoriser le teint noir de la femme. Ce teint qui, en plus d’être éclatant, scintille comme le signifie le poète par le verbe « se moire » au vers 14. En dehors du teint, le poète met en relief la belle taille de la femme noire qu’il assimile à la gazelle par le biais de la métaphore « gazelle aux attaches célestes » au vers 13. En outre, Senghor fait cas des cheveux, critère de beauté en Afrique. A ce propos, il emploie la tournure hyperbolique au vers 15 « A l’ombre de ta chevelure » pour montrer que la femme noire remplit très bien ce critère et que sa chevelure est abondante. Aussi, ne manque-t-il pas de valoriser les yeux de rêve aux regards lumineux de la déesse de la beauté à travers la métaphore « aux soleils prochains de tes yeux » au vers 15. Ici, Senghor établit un parallélisme entre la lumière produite par le soleil et l’éclat des yeux de la femme noire. Au total, c’est la beauté physique de la femme qui est évoquée. Beauté qui, du reste, demeure intacte malgré les intempéries comme le dit si bien le poète au vers 12 par l’entremise de la métaphore « Huile que ne ride nul souffle. ». Pour joindre l’utile à l’agréable, la bonté à la beauté, Senghor se consacre au portrait moral de la femme noire. Une femme qui a des relations divines (attaches célestes) de sorte qu’il la confond à une « Terre promise » au vers 4. Cette