Commentaire flaubert
Commentaire d’un extrait de l’Education Sentimentale
Cet extrait est issu de l’Education Sentimentale (1869), roman de Gustave Flaubert. Ce dernier est fils d'une famille bourgeoise, quitte tôt le droit qu'il étudiait sans passion pour se consacrer à l'écriture. Il voyage beaucoup et pour écrire, s'enferme dans la propriété familiale du Croisset. En 1864, suite à la publication de Madame Bovary il est condamné pour outrage aux bonnes mœurs et attaqué par les moralistes, qu’il n’aura de cesse de perturber, ce que nous ne manquerons pas d’observer dans cet extrait. C’est ensuite le souvenir de sa passion inassouvie pour Elisa Schlésinger qui lui inspire le personnage de Marie Arnoux, la femme cristallisée de L'Education sentimentale. Le jeune provincial Frédérique Moreau se voit entraîné dans ce roman d’apprentissage menant à l’échec, comme une sorte de Rastignac en bois. Ce récit, Bourdieu, dans le Prologue aux Règles de l'art, le définit comme un champ d'expérimentation sociologique. Interprétation permettant d’inscrire Flaubert au sein du réalisme. (Bien que celui-ci rejette le terme.) Sa dernière œuvre, le satirique Bouvard et Pécuchet, restera inachevée, puisque Gustave Flaubert décède d’une hémorragie cérébrale le 8 mai 1880. Ici il s’agit du premier chapitre de la deuxième partie, où Frédérique, après trois ans passés à Nogent, a rejoint Paris après avoir reçu un héritage conséquent de son oncle. Après quelques pérégrinations, il retrouve M. Arnoux, qui l’emmène à un bal organisé chez une lorette. Les costumes sont de mise. Pendant ce bal, Frédérique fait la connaissance de la maîtresse de monsieur Arnoux, Rose-Anette Bron, qui deviendra la sienne par la suite et retrouve ses camarades Hussonnet et Pellerin. Dans cet extrait où les invités s’attablent enfin, il est saisi de stupeur face à ce qu’il perçoit comme de la négligence chez celle qui surnomme la Sphinx. Entretenu par ses illusions romantiques, celui-ci est en fait