Commentaire germinal zola
Intro : Le texte soumis à notre étude est extrait de Germinal, un livre écrit par Emile Zola en 1885. Ce dernier fait partie du courant naturaliste. Il est séduit par la thèse selon laquelle les comportements humains dépendent de l’hérédité et de l’influence du milieu. Il décide de prouver cette hypothèse en écrivant des romans naturalistes. Les plus importants sont ceux que contient le cycle des Rougon-Macquart. L’histoire d’une famille qui est poursuivi de tares telles que l’alcoolisme ou l’adultère. Germinal, 13ème livre de la série raconte les périples d’un des derniers enfants de cette famille, Etienne Lantier, grâce à qui on découvre l’univers cruel des mineurs. Ces derniers, dans ce cinquième chapitre de la cinquième partie, sont en grève depuis six semaines. Ils vont alors de fosses en fosses pour attaquer ceux qui travaillent encore. Des bourgeois surpris par ce défilé d’enragés se cachent dans une grange. C’est par le témoignage de ces bourgeois que ce défilé nous est décrit. Notre analyse se déroulera en trois parties : I) L’état misérable des mineurs, II) Le tableau épique et III) Une vision rouge de la révolution. I) Etat misérable des mineurs 1) Dans la nudité des personnages et la pauvreté des vêtements
Les vêtements que portent les personnages mettent en relief leur extrême pauvreté. Il est précisé à la ligne 2 qu’ils portent des guenilles. De même, les culottes déteintes et les tricots en loques (l.11) montrent que leurs vêtements sont usés jusqu’à la corde et plus encore. Voilà qui s’oppose à la bienséance bourgeoise qui est celle du lectorat de Zola. Les bouches noires (l.18) offrent un spectacle saisissant et rappellent qu’ils sont édentés. La nature des enfants est d’être des « meurt de faim » selon l’expression employée à la ligne 13. Ils sont des êtres condamnés à naître pour mourir de malnutrition. Nous sommes loin d’une image de l’enfance angélique et insouciante que l’on découvrait