Commentaire groupé décision garde à vue 1 et 2
En premier lieu, le Conseil constitutionnel dans sa décision 14/22 QPC du 30 juillet 2010 a été saisi par la Cour de cassation d’une question prioritaire de constitutionnalité. En l’espèce, la question posée par MM. Daniel W. et autres portait sur la conformité aux droits et libertés que la Constitution garantit des article 62, 63, 63-1,63-4,77 et 706-73 du Code de procédure pénale relatifs au régime de la garde à vue. Les requérants invoquaient différents moyens. Tout d’abord, en déclarant que les conditions matérielles de la garde à vue sont contraires à la dignité de la personne ; ensuite que le placement en garde à vue est fait sans la notification au procureur de la république et qu’elle peut être prolongée sans présentation de la personne gardée à vue. Les requérants invoquent également la méconnaissance de l’article 9 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen en ce que l’attribution du pouvoir de placer en garde à vue tout personne suspecte constitue un pouvoir arbitraire. Enfin, le quatrième moyen soulevé par les requérants concerne le non respect du droit à l’assistance d’un avocat et la non notification de garder le silence. Pour les requérants, « le régime de la garde à vue méconnaîtrait les droits de la défense, les exigences d’une procédure juste et équitable, la présomption d’innocence et l’égalité devant la loi et la justice ».
La question