Commentaire incipit pierre et jean
L'annonce de l'héritage. De retour de la partie de pêche (cf. extrait 1), les Roland apprennent que le notaire est passé les voir car il désire les entretenir de quelque chose d'important. Ils attendent la nouvelle en faisant toutes sortes de suppositions quant à l'avenir de Pierre en particulier. Le notaire revient les voir...
Commentaire Composé
I) Les informations apportées par le notaire :
Comme c'est un notaire, tout le monde s'attend à des infos importantes. Impatience et curiosité de la famille une question (rhétorique ?) en préambule : en effet, il en connaît forcément la réponse. Respect des conventions, de la légalité. L'homme de loi met les formes afin de bien s'assurer qu'il ne s'est pas trompé de famille, ce qui est peu probable. Une seconde question, à laquelle M. Roland répond parfaitement (6 : adresse, 7 : métier, 8 : lien d'amitié) permet de vérifier la relation entre ces "amis de trente ans". L'information centrale (10), la mort d'un ami, est tragique et annoncée cérémonieusement (9 : "reprit gravement").
Ce n'est pas, en réalité, le plus important ! (14). L'information capitale est placée au bout d'une phrase longue ("légataire universel") et donc retardée de cette façon par l'auteur.Effet de suspens.
L'information suivante, celle qui intéresse particulièrement M. Roland,(la somme léguée, ligne 26) est assortie :
- d'une justification en gradation : (27 : "qu'il a vu naitre, grandir, et qu'il juge [seul ?] digne de ce legs.") qui n'explique rien mais créera la confusion plus tard. C'est l'événement perturbateur du roman...
- d'une menace sous-entendue : seul Jean peut hériter. Sinon, (28) "l'héritage irait aux enfants abandonnés.
II) Les réactions de la famille :
L'unité, la simultanéité, (3 : "la même exclamation", 10 : "L'homme et la femme eurent ensemble ce petit mouvement") au début : un couple uni, qui fait face à une situation difficile, la mort d'un ami.
Rupture de cette unité par l'effet