Commentaire jean de la bruyère les caractères ou les mœurs de ce siècle, section « de la société et de la conversation »
Texte complémentaire :
Jean de La Bruyère (1645-1696), Les Caractères ou les mœurs de ce siècle, section « De la société et de la conversation », 1ère ed. 1688, 5ème ed. 1690.
Projet de lecture : en quoi ce portrait satirique permet-il de dénoncer les défauts d'un mondain ?
Plan :
Le portrait en action d'un mondain 1. Un personnage envahissant - qui est Arrias ? Un mondain – il est accepté à « la table d'un grand » et le sujet porte sur « une cour du Nord » - petite scène de comédie : comportement d'Arrias à table puis contradicteur, tentative d'Arrias de renverser la situation, dénouement le ridiculisant. - prise de parole inconvenante cf. double présentation « il prend la parole », « il l'ôte » - prédominance grammaticale du pronom « il » qui renvoie au fait qu'Arrias monopolise la parole.
Un «grand parleur » (titre de Théophraste) - verbe introducteur de parole : « il discourt » ; asyndète (= juxtaposition de courtes propositions) de la deuxième phrase = on a l'impression que le personnage a envahi l'espace par sa parole. ; procédé de l'accumulation : les verbes s'enchaînent jusqu'à « il récite » qui donne l'impression d'un discours préparé ; procédé de l'énumération concernant tous les sujets abordés : 'les mœurs de cette cour, les femmes du pays, ses lois et ses coutumes... » Un « caractère » colérique - excès : tandis que « quelqu'un se hasarde à le contredire » - formule qui suggère la discrétion, lui « prend feu » = hyperbole. Violence excessive dans le cadre mondain ! Sûr de lui : ne se trouble point » - manque de discrétion : rire amplifié par l'hyperbole : « il en rit jusqu'à éclater »Il se coupe de son auditoire : il rit « le premier » de ses « historiettes » (suffixe dépréciatif – petites histoires sans intérêt). ==> Arrias ne respecte pas