Commentaire La Bruyère Irène
Ce caractère se situe dans le chapitre XI des Caractères de La Bruyère, un chapitre plus général qui nous met face à la nature humaine. Ce caractère nous présente le personnage d'Irène, une femme qui se croit malade, mais qui souffre en fait des maux inévitables de la vieillesse. Cette femme semble, en fait, souffrir de son propre aveuglement. Il semble que La Bruyère ait voulu représenter au travers de ce portrait Mme de Montespan qui était sans doute hypocondriaque et obsédée par l'idée de la mort. Ainsi, nous pouvons nous demander en quoi ce portrait, à première vue comique, a une visée morale.
Ce caractère semble être une satire. En effet, on trouve ici une satire de l'amour-propre et de la peur de la vieillesse. Irène se soucie trop de sa santé qui l'obsède. On trouve chez Irène le refus de vieillir, elle ne supporte pas ses maux liés à la vieillesse, elle tente vainement d'y trouver un remède ; comme la coquette qui ne supporte pas l 'effet du temps sur son apparence, Irène ne supporte pas les effets du temps sur sa santé. Elle semble avoir peur de la vieillesse, de la mort, elle va s'emporter face à la mort et contre les médecins qui ne parviennent pas à lui trouver d'autre remède que la mort. Elle semble être dans l'aveuglement, elle ne peut reconnaître qu'elle vieillit.
Par ailleurs, La Bruyère fait d'Irène le portrait d'une hypocondriaque qui voit derrière les effets du temps des maladies et qui consulte pour s'entendre dire ce qu'elle dit savoir déjà. Elle n'obtient aucun résultat si ce n'est le conseil de mourir. De plus, elle est inquiète pour sa santé mais n'hésite pas à la mettre en danger pour obtenir un remède. Elle préfère prendre pour une maladie le fait de vieillir.
Enfin derrière le portrait que La Bruyère dresse d'Irène se cache une satire du mode de vie de la Cour. En effet, la discussion entre l'oracle et Irène met en évidence différentes habitudes