Commentaire La Fontaine, Les Animaux malades de la Peste
NB : une fable est un récit en vers ou en prose qui comporte une morale et a 2 fonctions : placere (distraire) et docere (instruire). Elle suit le schéma narratif.
Notes sur l’œuvre, l’auteur et le passage :
Jean de la Fontaine est né en 1621. C’est un poète de grande renommée, principalement pour ses Fables.
Il reste à l’écart de la cour royale mais fréquente les salons et malgré des oppositions, il est reçu à l’Académie française en 1684.
C’est en s’inspirant des fabulistes de l’Antiquité gréco-latine et en particulier d’Esope, qu’il écrit les Fables qui font sa renommée. Le 1er recueil qui correspond aux livres I à VI des éditions actuelles est publié en 1668, le 2ème livre en 1678 et le dernier, en 1694. Le brillant maniement des vers et la visée morale des textes, parfois plus complexes qu’il n’y paraît à la 1ère lecture, ont déterminé le succès de cette œuvre à part et les Fables de la Fontaine sont toujours considérées comme un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature française.
Les animaux malades de la peste est une fable sur la peste qui tue les animaux : le Roi et sa Cour veulent trouver un coupable. L’âne est tué sans être le plus coupable.
I) L’art du récit
A) Un art de plaire à travers les personnages-animaux et la Peste
L’auteur délègue la parole à des animaux : confession d’un lion, réquisitoire d’un loup, plaidoyer d’un renard, condamnation d’un âne
Plus grande liberté d’expression, très limitée à cette époque de censure, le lecteur averti peut reconnaitre le monde de la cour avec les courtisans (renard), les avocats (loup) et à sa tête, le roi (lion), le bas-peuple (âne)
Ce mode d’expression permet 2 lectures : 1er degré de la fable, l’histoire et une critique plus ouverte et personnelle de l’auteur par le biais de sa fréquentation de la cour de Louis XIV.
Création d’une atmosphère angoissante par la description du fléau qui ravage les personnages