Commentaire la vie est un songe (ii, 2)
Pédro Calderon de la Barca fut un homme de lettre espagnol, dans le courant du mouvement baroque au 17ème siècle. Il a écrit 120 comédies et 70 autosacramentales. Dès 1620, il s’adonne à la poésie pour laquelle il remportera plusieurs prix. Ses premières pièces (1629) furent des éblouissantes comédies de cape et d’épée, telle que La dame fantôme ou encore des tragédies, comme Le prince constant qui remportèrent un vif succès.
Revêtant tantôt le titre de poète dramatique, tantôt celui de dramaturge de renom, il s’illustre dans ses œuvres par une brillante synthèse de thèmes qui mêlent philosophie, existence et illusion.
Dans cette pièce de théâtre espagnole métaphysique intitulée La vie est un songe, Calderon propose une réflexion sur l'illusion et la réalité, le jeu et le songe. La pièce est découpée en trois journées ; deux intrigues s'entremêlent.
Dans cette scène, nous assistons au monologue de Sigismond qui est victime de l’illusion de sa propre vie, puisque son père lui a fait boire un somnifère, lui faisant croire que la vie extérieure de la grotte n’était qu’un rêve. De quelle manière, Calderon, à travers l’introspection du personnage de Sigismond, mène t-il une réflexion sérieuse sur le véritable sens de la vie ? Nous verrons tout d’abord, comment, par l’universalisation de ses propos Sigismond fait de son débat celui de tous et par la suite, nous analyserons le rôle qu’a joué la religion face aux interrogations d’un personnage dans la tourmente.
A travers ce monologue l’auteur dramatique, a comme objectif de transmettre une pensée qui se veut d’authenticité universelle. Cette dimension universelle est présente dans la pièce, tout d’abord, par l’image qu’elle véhicule de la condition humaine.
En effet le monologue auquel se prête le personnage principal, fait écho à un