Commentaire le clezio ville
La ville qui nous est présentée dans ce texte est remarquable en effet par son caractère inhumain lié à sa taille et à son aspect carcéral. L ‘homme semble disparaître au profit du bâtiment dont le champ lexical est omniprésent : “ cité ”, “ immeubles ”, “ béton ”, “ goudron ”, “ routes ”, “ pont ”, “ fenêtres ”, “ cages d’escalier ”, “ parking ”…L’auteur insiste sur la grandeur avec l’adjectif “ grand ” aux lignes 2 et 9, l’immensité avec la métaphore “ falaises de béton gris ” et le nombre avec “ des dizaines d’immeubles ”. L’individu ne peut que se sentir perdu, dépassé dans un tel espace.
De plus la ville peut être assimilée à une prison. On retrouve des termes qui évoquent un espace fermé “ cages d’escalier ” “ ascenseur ”, “ appartements ”, “ caves ”. Les “ falaises de béton ”, “ les murailles grises”, “ les fenêtres et les portes […] murées ” semblent enfermer l’espace, un espace dont finalement “ plus personne ne peut sortir ”. La présence du ciel et des “ avions ” ligne 21 connote certes la liberté mais cette liberté est inaccessible, elle réside hors de la ville , à l’extérieur et renforce donc l ‘impression d’enfermement.
Cette conception de la ville n’est pas sans conséquences sur l’être humain qui semble perdre toute individualité.
En effet l’auteur insiste dans un