Commentaire le dormeur du val
Le poème « Le dormeur du val » à été écrit par Arthur Rimbaud en Octobre 1870 lorsqu'il avait seize ans, et fait parti du second cahier de Douai. Ce poème lui est inspiré par la guerre franco-allemande de 1870, et plus particulièrement par la bataille de Sedan annonçant la défaite française le 3 Septembre 1870 à moins de cent kilomètre de Charleville, son lieu de résidence de l'époque.
Le sonnet met en scène une situation à première vue anodine : La description d'une nature pleine de vie où un jeune soldat « dort ». A mesure que l'on avance dans le texte, Rimbaud le décrit selon un plan bien précis pour nous amener finalement à la mort de ce soldat.
Nous chercherons à savoir comment l'auteur parvient-il à concilier vision esthétique et réalité tragique dans ce sonnet.
Dans un premier temps, nous analyserons le cadre chaleureux et vivant décris par Rimbaud. Puis, nous verrons comment il nous amène à cette chute tragique à travers de nombreux indices ambivalents.
I. Un cadre naturel luxuriant, chaleureux et vivant.
A. Une nature Luxuriante.
La nature est omniprésente dans le poème et est caractérisée par une impression de vie et d'allégresse.
Cette végétation est présentée sous forme de tableau, où Rimbaud nous décrit un cadre bien précis :
Les mises en relief « C'est un trou de verdure » au vers 1 et « c'est un petit val » au vers 4 suggèrent des pentes boisées, une montagne abritée où l'on peut voir le soleil. « Le soleil de la montagne fière » (v.3)
De plus, nous retrouvons deux fois la mention du mot « herbe » qui au vers 8 se transforme en un « lit vert », métaphore donnant une image confortable et douce de cette nature.
Enfin, de nombreuses notations de couleurs ponctuent ce poème : Le bleu du « frais cresson bleu » ainsi que les couleurs vives des « glaïeuls ». Le vert est la couleur qui domine ce « trou de verdure ». Les autres teintes présentes sont des nuances de blanc renvoyant à l'idée de lumière.