Commentaire le joujou du pauvre
Sujet : « Le Joujou du pauvre » poème de Charles Baudelaire, in Spleen et Idéal.
Baudelaire publie en 1853 dans le Monde Littéraire, un essai qui se veut critique sur l’un de ses poèmes : «Le Joujou du Pauvre » parut dans le recueil Spleen et Idéal. Dans cet essai il nous dit : « Le joujou est la première initiation de l’enfant à l’art. » En effet, dans ce poème, il est bien question de joujoux : deux jouets familiers appartenant à deux enfants que tout opposent : milieu social, apparence, le jouet lui-même… Tout, sauf leur émerveillement commun autour du jeu détenu par l’enfant pauvre : un rat vivant. Baudelaire ici, sur un premier niveau de lecture dénonce de manière évidente en développant la figure de l’antithèse, les disparités : riches/pauvres. Mais on peut également se demander quel est le véritable message de Baudelaire ici : on s’intéressera alors au 2e niveau de lecture du poème, qui semble se faire autour d’une allégorie (comme le souligne la citation de « la critique du Joujou »), pour dégager le sens profond. Dans une première partie nous verrons tout d’abord que l’auteur met le lecteur en condition, en posant la réflexion par des injonctions. Puis nous verrons que ce poème tourne autour d’une opposition entre deux mondes. Pour terminer, nous verrons qu’en définitive, l’allégorie dépasse l’apologue.
Dans le premier mouvement du texte, l’auteur nous parle d’une balade le long « des grandes routes ». Balade qu’il effectue peut être lui-même, en quête d’inspiration et qu’il conseille à ses lecteurs. Qui croise-t-il sur son chemin ? Des enfants pauvres à qui il faut donner des « joujoux », des bricoles à « un sol » pour les divertir. Etrangement, là ou le terme « joujou » est attendu, avec toute la connotation péjorative qu’il porte c’est-à-dire en tant que synonyme de bricole qui divertit, n’est pas employé. Il est remplacé habilement par des termes tel que : « petites inventions », « cadeau ». Ces