commentaire le malade imaginaire - Molière
Ici, notre héros, Argan, homme d'âge mûr hypocondriaque, naïf et crédule (à la façon d'un Monsieur Jourdain dans Le bourgeois gentilhomme), se fait prescrire à longueur de journées des remèdes bidon par son médecin Purgon, dont il prend tout de même au préalable le soin de négocier le prix en bon gros marchand de tapis.
Sa fille, belle, évidemment et amoureuse d'un bellâtre par dessus le marché, reçoit la demande en mariage d'un jeune médecin, Thomas Diafoirus, lui-même fils de médecin, parti qui ne peut que séduire son grand malade de père. Vous vous doutez bien que le jeune toubib est un indéfinissable crétin demeuré au dernier degré, d'où quelques tirades absolument tordantes.
Et, bien évidemment, Molière ne serait pas tout-à-fait satisfait s'il n'adjoignait pas à sa décoction théâtrale une petite belle-mère intéressée pour pimenter le tout.
Je laisse aux chanceux qui découvrent la pièce pour la première fois, le bonheur et la saveur des répliques et de la chute. Sachez encore simplement que cette pièce est l'occasion pour son auteur de tirer à boulets rouges sur la médecine d'alors qui, sous des atours de respectabilité et de science est selon lui un réel charlatanisme. Quand, quelques siècles plus tard, on voit encore la façon de procéder de certains médecins (homéopathie à tour de bras, anti-inflammatoires à gogo quand une seule séance de kinésithérapie suffirait, etc., etc., etc.), pour ce qui est du médical, et je préfère ne pas évoquer la question du coût de peur de paraître en vouloir à ses beaux messieurs et belles dames de la Médecine, on se dit que la requête du bonhomme Molière ne