Commentaire - Le Philosophe Scythe
I. Un récit d’oppositions
1. Des personnages différents par nature
A. Le Scythe
« Philosophe austère » -> Philosophe -> « Qui aime la sagesse » -> renvoie directement à son approche du bonheur par la sagesse et la mesure -> amplifié par « austère »
-> Intellectuel -> Loin de la vie -> déjà mort -> la fin est annoncée dès les premiers mots -> « Ils font cesser de vivre avant que l'on soit mort » -> fatalité
-> Condamné à ne pas trouver le bonheur bien qu’il essaye « Se proposant de suivre une plus douce vie ».
Allitérations en « s » et « t » dans les premiers vers -> « austère », « Scythie », « Se », « suivre », « douce » -> opposition entre son but et sa nature -> les sons se heurtent comme ses ambitions
Scythie = « triste demeure »/Grèce = « beautés d'un Jardin »
B. Le Grec
« Sage » -> s’oppose par son titre au philosophe :
Le philosophe « aime la sagesse » et tente donc de s’en approcher en intellectualisant, ce qui ne fait que l’en éloigner en réalité contrairement au sage qui se contente de vivre la sagesse.
« Homme égalant les rois, homme approchant des dieux » -> parallélisme de construction qui vient amplifier la tranquillité d’esprit qu’il représente.
« Se proposant de suivre une plus douce vie »/ « Son bonheur consistait aux beautés d'un Jardin » -> participe présent -> recherche/imparfait -> trouve son bonheur là où il est, simple mais pas dogmatique -> opposition entre les deux caractères
2. Comportements et discours opposés
A. Le Scythe
Impératif : « Quittez-moi votre serpe, instrument de dommage ; Laissez agir la faux du temps » -> donne conseils alors que lui même ne connaît pas le bonheur -> « Conseille à ses voisins, prescrit à ses amis » + « Un universel abattis »
-> Moralisateur -> Style pédant et intellectuel sans réelle portée -> figures de style -> métonymies telles que « noir rivage » pour l’Enfer, hyperboles, allégories et personnification -> pessimisme
-> mise en abîme