commentaire les 2 coqs
Introduction : Jean de La Fontaine (1621-1695) avocat au parlement, écrit seulement à partir de 1654. Il se fait remarquer en 1658 ; protégé de la cour, il se partage entre les salons de Paris et Château-Tierry. Ses contes sont d’un grand succès mais il doit les renier pour entrer en 1684 à l’académie française soutenu par Mme de la Sablière. Le premier recueil de fables, livres 1 à 6 est publié en 1668 puis paraît l’admirable second recueil composé des livres VII à XI en 1678-79 (il a 57 ans) et un an avant sa mort paraît le livre 12.
Chez les anciens dont il s’inspire (Esope, 6ème siècle avant JC- « Les coqs et l’aigle ») toute la fable était orientée vers la moralité. La Fontaine insiste sur ses intentions morales : « je me sers d’animaux pour instruire les hommes » et indiquera même ses méthodes favorites, la satire, qui « tourne le vice en ridicule ».
La fable lorsqu’elle est un peu complexe devient plus philosophique, s’élève au rang d’essai moral et s’affirme comme une « conception des principes et des fins de la vie humaine et des lois qui la régissent » (Michaud)
• Pastiche (= imitation du style d’un écrivain qu’en général on admire) d’un mythe • Le mode satirique
Les personnages et les lieux sont pris à Homère : on trouve dans la fable « les Dieux », « Hélène », « le Xanthe » « Troie ».
La fable animalière dégrade brutalement le mythe par le choix de 2 coqs (titre) dans lesquels on peut voir sans difficulté Ménélas (époux d’Hélène, roi achéen¸ Fondateur de Lacédémone) et Pâris (ravisseur d’Hélène, ce qui provoqua la Guerre deTroie). La poule est donc Hélène : nous frisons la trivialité : le mythe est descendu dans la basse-cour ; la « gent qui porte crête » étant l’avatar (= changement en mal) médiéval de la cour. Manque la description du casus belli antique, la belle Hélène poule de luxe puisqu’elle « est Hélène au beau plumage » dans une belle imitation d’épithètes homériques : «