Commentaire les animaux malades de la peste
Jean de La Fontaine (1678)
Ce texte correspond à la première fable du livre VII du deuxième recueil parût en 1678 et dédié à madame de Montespan, maîtresse du roi. Cette fable se présente comme un long récit, clairement structuré par une longue succession de discours suivant l’exposition de la situation et constitue une représentation évidente des sociétés humaines. Un brève morale occupe les deux derniers vers. Il sera intéressant de voir que cette fable a une forte portée politique et sociale.
I. La parole du pouvoir 1) Le sujet du discours 2) Le discours du roi
II. Le pouvoir de la parole 1) La ruse du renard 2) Le discours de l’âne
III. L’indignation et la critique de la Fontaine 1) Une société manichéenne et inégale 2) L’ironie de la Fontaine 3) Les critiques de la société
I. La parole du pouvoir 1) Le sujet du discours :
* Ce sujet est largement exposé dans les quatorze premiers vers. Deux phrases : cause et conséquence de la peste. Exposition métaphysique théorique dans les 6 premiers vers, puis plus concrète dans les 6 derniers vers. Il s’agit d’un mal dont l’identité se dévoile qu’au 4ème ver (attente). Il est associé au mot « terreur » ; « peur extrême » et associé à la « fureur » ; « colère divine ». Ce mal est également lié à la vengeance pour punir les crimes (3) « châtiments ». Il est évoqué avec une ampleur démesurée : « Capable d’enrichir en un jour l’Achéron » (5). Les nombreuses expansions du sujet « mal » participent à l’ampleur de la description et la puissance du mal, comme le montre le ver « faisait aux animaux la guerre » (6).
* Il y a une cadence mineure (longue protase ; brève apodose) avec une succession de propositions dilatoires retardant l’action. Le sujet exprimé explicitement au vers 4, « La Peste » suivie d’une longue protase (succession de propositions dilatoires) en attente du verbe indiqué au vers 6. Suivie d’une brève apodose