Commentaire Les Bonnes 2
Les Bonnes est une pièce de théâtre tragique écrite par Jean Genet juste après la seconde guerre mondiale en 1947. Ce n’est cependant pas le seul traumatisme qu’a vécu Genet, il a notamment eu une jeunesse très difficile en tant qu’enfant adopté et homosexuel. Cette pièce (inspirée des sœurs Papin) met en avant deux sœurs, des bonnes, employées par une certaine Madame dont elles ont secrètement dénoncé l’amant à la police pour des crimes qu’il n’a pas commis. Ici les deux bonnes s’expliquent, après avoir joué leur « fausse » pièce de théâtre. On cherchera à comprendre comment la dispute entre les deux sœurs révèle la complexité de leur relation ainsi que le pathétisme dont il en ressort par notamment la confession des deux sœurs. On s’intéressera donc dans un premier temps à la relation entre les deux sœurs puis à l’idée de confession et son aspect pathétique.
En effet la relation qui unit les deux sœurs est complexe. Elle déstabilise le spectateur qui a alors du mal à distinguer les réels fondements de la dispute.
Dès le début de la pièce Claire s’impose vis-à-vis de sa sœur et se montre responsable des agissements de sa sœur : « C’est mon devoir ». Elle se décrit comme « prudente », « lucide » et reproche à Solange son manque de responsabilité : « prudence coutumière », « tu m’abandonnais ! », « sans t’occuper si mes mains tremblaient ».
Claire reproche donc à Solange de laisser ses sentiments la guider, c’est ce que l’on comprend par : « enivrée par l’espoir d’un amant […] tu m’abandonnais », ainsi que par la gradation dans « tu étais en marche, tu traversais les mers, tu forçais l’Equateur », et par la métaphore « Le soleil de la forêt vierge illumine encore ton profil. » qui accentue l’insouciance de Solange. Claire représente donc la raison et Solange la passion. Il s’agit de deux visions différentes qui ne semblent pas pouvoir s’accorder.
De plus les deux sœurs entrent dans un jeu d’accusations et de