commentaire les obseque de la lionne jean de la fonttaine
Introduction
Comme La Rochefoucauld dans ses Maximes ou La Bruyère dans ses Caractères, Jean de La Fontaine, moraliste du siècle classique, analyse d'une plume critique les comportements humains. Le recueil Fables est une œuvre colossale comprenant douze livres. Tout le monde connaît bien « La Cigale et la Fourmi », « Le Corbeau et le Renard ». Mais La Fontaine, dans « Le Loup et l'Agneau » ou dans « Les Animaux malades de la peste », s'en prend également aux institutions de son époque et au pouvoir royal. Le texte soumis à notre étude est la quatrième fable du second recueil publié en 1678. « Les obsèques de la Lionne », comme la plupart des fables, situe l'histoire dans le monde des animaux, une stratégie argumentative qui permet à La Fontaine de critiquer indirectement la cour du roi Louis XIV. Nous verrons comment le fabuliste, séduisant son lecteur par un récit dynamique, l'amène sur la voie de la réflexion et véhicule une critique sévère de la cour et du roi. D’abord, nous étudierons en quoi cette fable se révèle une fiction séduisante. Ensuite, nous analyserons comment La Fontaine nous amène à la réflexion, avant de mettre au jour la portée critique du texte.
Axe 1 : Une fiction séduisante
« Les obsèques de la Lionne » séduit le lecteur grâce à une utilisation complexe du schéma narratif traditionnel et par la diversité des discours comme des mètres.
1. Un récit vivant
D’abord, la fable est un récit très vivant. En effet, le passé simple occupe une place importante dans la fable et la présence de verbes d'action (« accourut », « pleura », « alla ») montre que le discours narratif constitue la trame du texte. La Fontaine surprend le lecteur par sa manière de jouer avec le schéma narratif traditionnel. La fable s'ouvre sur un octosyllabe dont le dernier mot est un verbe au passé simple. On retrouve, à la rime, au second vers, un autre passé simple et l'adverbe «Aussitôt», placé en tête, vient souligner l'effet de