Commentaire littéraire ovide les métamorphoses, livre iii "echo et narcisse"
2328 mots
10 pages
Il est tout d’abord essentiel de remarquer la grande similitude de structure entre les deux récits. Ainsi, les malheurs d’Echo comme ceux de Narcisse naissent de l’amour. Ovide transcrit cet amour à travers le topos de la flamme amoureuse, nous pouvons donc relever de nombreuses utilisations de ce lieu rhétorique telles que : « brûlée de désir », « du feu qui s’embrase », « le souffre vivace dont on enduit l’extrémité des torches ne s’allume pas plus rapidement au contact de la flamme », « les feux qu’il cherche à allumer sont en même temps ceux qui le brûlent », « le consume », « consumé par l’amour », « il succombe au feu secret qui le dévore lentement », « je brûle d’amour pour moi-même, j’allume la flamme que je porte dans mon sein ». De plus, nous notons toute une isotopie de l’admiration : « « il frappa ses regards », « il se passionne », « il s’extasie », « il contemple », « contempler son image », « il admirait ». Le sentiment amoureux entraine chez les deux protagonistes un épanchement lyrique que nous pouvons remarquer avec les anaphores de « que de fois » et « jamais » et par l’usage de la ponctuation expressive. Nous pouvons également relever les expressions « paroles caressantes », « douces prières » ainsi que toute la description faite de Narcisse qui témoigne d’une forte tonalité lyrique : « ses joues lisses, son cou d’ivoire, sa bouche gracieuse, son teint qui a un éclat vermeil unit une blancheur de neige ». La dimension lyrique est renforcée par le cadre des deux récits que l’on peut qualifier de pastoral. Nous notons la récurrence du motif de la chasse : « il chassait », « les filets », « elle suit furtivement ses traces », « une chasse ardente » et la multitude de références à la nature telles que : « pâtres », « chèvres », « bétail », « rameau », oiseau », « bête sauvage », « la source ». Le lieu de l’action semble également caractérisé par sa pureté, nous observons les termes « limpide » et « jamais […] n’en avait troublé la pureté ». De