Commentaire litt raire P re Goriot
I Mise en ordre de la vision
Derrière une apparence de spontanéité et presque s'improvisation dans l'écriture, la descripion se présente comme une tentative de mise en ordre de la vision en quatre étapes:
Un regard global est porté dans la phrase ("cette salle...figures bizarres"), une vision panoramique: teintes défraîchies et crasse, comme le fond de la toile préparé pour recevoir la figure des objets.
Les masses significatives apparaissent ensuite ("Elle est plaquée...chaque pensionnaire"), constituées par quelques objets plus volumineux: "buffets gluants" et "une boîte à cases", en deux phrases distinctes.
Une énumération proliférante ("Vous y verriez...se carbonise"), l'évocation d'un bric-à-brac, une profusion de vieilleries,où la vivacité du rythme évite la monotonie.
Un commentaire dépréciatif enfin ("Pour expliquer...pourriture") sur la vétusté de cet ameublement.
II Approche par le lexique
Quelle est l'impression produite sur le lecteur? Il est possible de dégager deux grilles de lecture au milieu des amoncellemnts du bazar Vauquer:
La malpropreté est l'impresssion dominante, avec un champ lexical prépondérant: "la crasse a imprimé ses couches...buffets gluants...carafes échancrée, ternies...serviettes où tachées où vineuses...la poussière se combine avec l'huile"; et aussi sur la ta table une "toile cirée assez grasse..." pour servir d'écritoire, une crasse épaisse, qui colle aux mains, le regard s'y englue. Et encore un mobilier "pourri,tremblant,rongé", puis la misère: "elle a des taches".
L'impression de vétusté est soutenue aussi par un lexique redondant: on a rencontré dès le début "jadis peinte",