COMMENTAIRE LITTERAIRE PONT MIRABEAU
Le poème Le Pont Mirabeau de Guillaume Apollinaire est le 2ème du recueil Alcools paru en 1913. Il y évoque sa rupture avec Marie Laurencin, une peintre avec qui il traversait ce pont de Paris pour rentrer chez lui après ses visites chez elle. Il parle aussi de la fuite du temps grâce à l’eau et évoque ses sentiments amoureux. Comment et par quels procédés l’auteur montre-t-il sa rupture difficile ? Dans un 1er temps, nous montrerons la rupture à la fois amoureuse et poétique du poète. Puis, dans un 2nd temps, nous nous appuierons sur le fait que le poème est classique car le poète utilise l’eau pour la fuite du temps et exprime sa souffrance. Pour finir, nous aborderons le côté nouveau du poème car le présent est utilisé dans le poème, ainsi que le contraste entre le mouvement (l’eau) et l’immobilité (le poète sur le pont). I) Rupture amoureuse du poète.
a) Amour perdu du poète.
Le poète commence par se souvenir de son histoire avec Marie Laurencin : « Et nos amours, faut-il qu’il m’en souvienne » (vers 2 et 3). Les strophes montrent l’histoire successive de son amour envers cette peintre. D’après lui, l’amour est éternel et, en plus, comme indiqué dans la strophe 2, ils forment un pont stable ensemble : « Tandis que sous le pont de nos bras » (vers 8 et 9). Mais l’amour n’est pas si éternel que ça dans ce poème : « L’amour s’en va comme cette eau courante » (vers 13) où l’anaphore « L’amour s’en va » est répétée au vers 14, ce qui montre bien que le sentiment qu’il éprouve s’efface petit à petit. La rupture avec Marie est remarquable entre la 3ème et la 4ème strophe : « Comme la vie est lente et comme l’Espérance est violente » (vers15 et 16). Il y a une sorte de contradiction entre « vie est lente » et « vi-o-lente » qui est une diérèse. L’espérance est dotée d’une