Commentaire litteraire sur tartuffe, moliere

973 mots 4 pages
En 1664, après la représentation de Tartuffe devant Louis XIV, Molière voit sa pièce interdite sous la pression des dévots, qui lui reprochent de railler la religion. En 1667, une nouvelle version de la pièce est de nouveau frappée d’interdiction par l’Eglise. Ce n’est que deux ans plus tard qu’il reçoit l’autorisation de la jouer, et connait un succès triomphal. Molière sait a la fois faire rire les spectateurs et susciter l’inquiétude devant l’habilité avec laquelle l’hypocrite se sert de la religion pour s’emparer de la fortune d’Orgon, épouser sa fille, et séduire sa femme. A l’acte III, l’imposteur déclare en effet sa passion à Elmire dans une tirade devenue célèbre. Insinueux, galant, flatteur, Tartuffe révèle alors toute sa duplicité. On pourra ainsi étudier, dans un premier temps, cette tentative de séduction, puis dans un deuxième temps, l’argumentation de l’hypocrite. L’art de Molière éclate dan la composition de cette tirade à travers laquelle le faux dévot se démasque.

D’entrée, Tartuffe cherche à séduire Elmire en exaltant sa beauté. Il multiplie les compliments flatteurs et célèbres les « céleste appâts » (v.7) les « charmants attraits » (v.12) les « charmes » (v.18) de celle qu’il veut séduire. Le champ lexical de la beauté ensorcelante se développe à travers la première partie de la tirade, atteignant son point d’aboutissement, son apogée, dans l’expressions emphatique du vers 25 : « o suave merveille ». C’est qu’on retrouve également dans le texte l’exagération et l’amplification propres à l’éloge, qui conduit Tartuffe à faire de l’épouse d’Orgon un être divin : « splendeur plus qu’humaine » (v.12), « de vos regards divins » (v.15). On le voit, Tartuffe maitrise parfaitement le code du discours amoureux, jusque dans ses images « poétiques ». Le dévot mène une déclaration d’amour en suivant les règles de galanterie : après avoir célébré la beauté de la femme, il faut souligner l’intensité de l’amour qui l’habite.

Derrière le dévot, il y a

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