Dans ce texte, l’auteur se livre à une dénonciation implicite des valeurs et des mœurs du siècle de Louis XIV. On note tout d’abord la volonté de montrer que les habitants de la Bétique vivent au milieu de l’abondance d’un climat parfait. Par exemple l’énumération à la ligne 11 « lauriers, de grenadiers, de jasmins » attire l’attention du lecteur sur la variété de plantes, l’abondance est aussi marquée par « une double moisson » à la ligne 10, de plus, le rattachement de ce pays avec l’âge d’or grec permet d’insister sur la fertilité de la terre. Fénelon parle aussi de « laines fines recherchées de toutes les nations connues » et de « plusieurs mines d’or et l’argent » aux lignes 13 et 14 ce qui suggère l’image d’un pays avec une richesse de ressources. Il marque les conditions idéales climatiques, aux lignes 6-7 « L’ardeur de l’été y est toujours tempérée par des zéphyrs », ligne 15 avec l’antithèse « Les hivers y sont tièdes » et ligne 8 avec la personnification « hymen du printemps et de l’automne, qui semblent se donner la main» qui traduisent le temps idéal pendant toute l’année. Les habitants apparaissent donc comme étant comblés. Mais malgré cette abondance, ils méprisent le luxe, la richesse et préfèrent la simplicité et la modération. Comme on le voit à la ligne 15 « Les habitants […] ne daignent pas seulement compter l’or et l’argent parmi leurs richesses et à la ligne 18 « l’or et l’argent parmi eux employés aux mêmes usages que le fer », les habitants de la Bétique ne s’intéressent pas du tout à la valeur des métaux précieux. Ils ne veulent que ce dont l’homme a réellement besoin comme l’indique la ligne 16 « ils n’estiment que ce que sert véritablement aux besoins de l’homme » et ligne 21 « « Ils ne veulent souffrir que les arts qui servent véritable nécessités des hommes ». Fénelon insiste en répétant le mot « simple » qui décrit les habitants et leur vie à la ligne 14 et 24, nous pouvons aussi l’observer par rapport à