Commentaire littéraire sur l'étranger d'albert camus, ivème chapitre : procès de meursault
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COMMENTAIRE LITTÉRAIRE Au milieu du XXème siècle, les horreurs de la guerre et du totalitarisme, la sensation d’impuissance et d’irrationalité nourrissent une angoisse existentielle qu’exprime la littérature de l’Absurde. La Seconde Guerre Mondiale qui a fait plus de 40 millions de morts en Europe, le génocide, la torture et l'assassinat témoignent du retour de la barbarie et de l'échec d'une civilisation. L'engament des écrivains se cristallise durant cette guerre, la Résistance est aussi un acte d'écriture ou tous les genres sont conviés : Albert Camus (1913-1960) est un écrivain, philosophe, romancier, dramaturge, essayiste et novelliste français, et fut aussi un journaliste militant engagé dans la Résistance Française et dans les combats moraux de l’après-guerre. Son roman intitulé « L’étranger » est un roman paru en 1942 et fait partie d’une tétralogie intitulée « Cycle de l’absurde », un ouvrage philosophique. Le texte que nous allons étudier est un extrait de la deuxième partie du quatrième chapitre de ce roman, ou se présente le procès de Meursault suite au meurtre d'un homme sur une plage écrasée de soleil. Il s'agira de montrer comment Albert Camus à travers le personnage de Meursault nous dévoile l'absurdité de la juridiction, nous étudierons le personnage de Meursault puis la critique de la justice faites par Camus et enfin le plaidoyer du procureur. Meursault est un personnage énigmatique, qui semble étranger à son propre procès et parait ennuyé au discours du procureur, sûrement interminable : « Et j’ai essayé d’écouter encore » (l.1). Il nous apparait naïf par ses phrases simples ainsi qu’à l’évocation du mot «maman » (l.12) qui dévoile tout de même une certaine affection et une intimité entre sa mère et lui. Il est complétement déshumanisé par le procureur qui ne voit en lui qu’un sorte de «gouffre pour la société » (l.11), son indifférence face aux funérailles de sa mère comparé à un parricide « l’horreur que lui inspirait ce crime