Nous allons commencer par traiter l’instant de bonheur d’Emma Bovary. Tout d’abord, on apprend qu’il y une atmosphère « lourd[e] » (l.1). Nous pouvons en être sûr lorsque l’on apprend qu’un « domestique […] cassa une vitre » (l.2 à 3) de plus les « lampes pâlissaient » (l.1). Beaucoup de monde « refluait dans la salle de billard » (l.2), cela montre que le bal était très animé. L’impression de luxe est rendue par la présence d’un « domestique » (l.1) car seules les personnes ayant beaucoup de moyens en possédaient. De plus, la richesse est soulignée par la présence de « coquille de vermeil » (l.18 et 19). Le titre de noblesse du « marquis d’Andervilliers » peut faire penser que le bal est réservé au monde mondain. Un plaisir sensuel est ressenti par l’héroïne lors de la dégustation de la « glace au marasquin » (l.17) puisque ce n’est pas un mets que celle-ci avait l’habitude de manger. Le fait que cette glace soit présentée dans une « coquille de vermeil » (l. 18 et 19), qui est un objet luxueux, renforce encore son plaisir. Le monde du luxe et de la mondanité plaît beaucoup à Emma et même si l’air du bal est lourd, elle ressent beaucoup de plaisir en y assistant, mais le fait de regarder par la fenêtre va faire ressurgir le passé du personnage principal.

Dans un deuxième temps, nous allons étudier le surgissement du passé. « Au bruit des éclats de verre » (l.4) Emma va tourner la tête et apercevoir des paysans à l’extérieur, ce qui va détourner son attention du bal et faire ressurgir sa vie d’antan. Les souvenirs de son passé perturbent Madame Bovary, elle se remémore sa vie à la « ferme des Bertaux » (l.7), « la mare bourbeuse » (l.7), « son père […] sous les pommiers » et « elle-même […] écrémant avec son doigts les terrines de lait ». Le passé lui semble tellement loin et improbable qu’ « elle doutait presque de l’avoir vécue » (l.14) puisqu’elle aime énormément cette nouvelle vie. Même si le souvenir de l’enfance est désagréable pour Emma