Commentaire mai apollinaire
Mai est un poème lyrique du recueil Alcool, écrit par G. Apollinaire et publié en 1913. Après sa rupture avec Annie Pleydon, Apollinaire laisse l’image d’un homme mal aimé. La déception amoureuse deviendra alors l’un de ses principaux thèmes poétiques. L’auteur allie ainsi la tradition romantique à la modernité.
Comment l’échec amoureux est-il perçu dans ce poème ?
Pour répondre à cette question, nous étudierons dans un premier temps l’écoulement du temps et les mouvements, avant de nous intéresser à la mélancolie d’un amour perdu .
I) L’écoulement du temps & les mouvements a) Le temps qui passe
L’image centrale du poème est le fleuve. Le courant du Rhin qui entraine la barque « mais la barque s’éloigne » l3 est représenté comme le courant de la vie qui éloigne petit à petit le poète de son amour. Le poème est intitulé « Mai » : il se déroule donc au printemps, le cycle des saisons montre le temps qui passe. Le poème commence par « le mai, le joli mai » : beauté du printemps, de la jeunesse mais on trouve très vite une dégradation de celles-ci jusqu’à la mort: « pétales flétries, pétales tombés des cerisiers » : Fuite du temps, de la vie. La 3ème strophe est un quintil ce qui donne une impression de lenteur. Le cortège seul élément tonique et gai du poème, s’éloigne comme la barque : la joie comme l’amour s’en va. Le dernier quatrain s’achève sur l‘évocation de la force du vent « le vent du Rhin secoue… » : Comme l’eau le vent emporte tout sur son passage. Ainsi, le poème illustre la fuite du temps, de la vie et le côté éphémère de l’amour.
b) Idée de permanence.
Des images de la permanence s’opposent au temps qui passe :
Quand la barque a dépassé les vergers, ils paraissent s’immobiliser : « se figeait en arrière » : souvenir de la femme aimée et perdue.
Les « ruines » v.14 représentent à la fois ce qui est détruit et ce qui