Commentaire Misanthrope Fini2
dénouement libérateur ? Tension des scènes précédentes continue, comment ?
La lecture des lettres envoyées par Célimène à Acaste et à Clitandre, au début de la scène, rappelle la « scène des portraits » de l’acte II. En effet, Célimène y dresse le portrait tous ses autres amoureux, à leur insu. Toutefois, la situation d’énonciation change radicalement la portée d’une telle charge satirique .Alors que dans la « scène des portraits », Célimène était l’objet d'admiration de son public, dans cette scène, les amoureux sont contraints d’écouter un esprit qui s’exerce à leurs contraintes, et ils se « vengent » de Célimène. L’énonciation est différée, ce qui permet un jeu improvisé de déplacement entre les destinataires prévus et les destinataires réels. Tout se passe comme si le cinquième acte présentait une réécriture de la scène des portraits, mais qui se retourne contre Célimène. Le portrait d’Alceste, se distingue par rapport aux autres portraits : malgré le ton désobligeant sur lequel il est rédigé, il est en effet beaucoup moins blessant que les autres ; en effet, alors que les autres portraits visent à rendre une vision précise du caractère du personnage et celle-ci est bien souvent la bêtise, le portrait d'Alceste exprime bien plutôt les sentiments indécis que Célimène éprouve à son égard . En fait, Célimène ne donne aucune des raisons qui lui font trouver Alceste fâcheux, alors qu'elle explique en quoi il la divertit ; elle ne montre pas les défauts d'Alceste, mais seulement leur incompatibilité .
Un amour tragique : Alceste appelle Célimène traîtresse (v. 1747), perfide (v. 1757) : ces deux termes sont du registre tragique. Alceste se présente lui-même dans sa tirade comme un homme totalement impuissant, (Hé ! le puis-je, traîtresse ?;Puis-je ainsi triompher de toute ma tendresse?) (v.1747-1748). Il évoque sa faiblesse (v. 1752) . De même, il utilise des tournures