Commentaire mohammed dib chapitre 11
COMMENTAIRE CHAPITRE 11
Introduction :
L’extrait que nous allons étudier est le chapitre 11 de L’incendie de Mohammed Dib écrit en 1954. Ce roman constitue le second volet de la trilogie formée par La grande maison (1952) et Le métier à tisser (1957). L’auteur y retrace la vie d’une ville algérienne à l’aube de la guerre d’indépendance. Pour ce faire, il choisit de suivre le regard frais et lucide d’un enfant, Omar, qui devient témoin des souffrances d’une population ainsi que des mouvements qui précisent la révolte des Algériens contre le pouvoir colonial.
Le passage auquel nous allons nous intéresser met en scène Kara Ali, des Fellahs et des Fermiers de la ferme Marcous. Ce chapitre fait écho au chapitre 7 dans lequel Kara Ali parle de la possible implication de Hamid Saraj et des fellahs dans la révolte contre les colons. On peut se demander alors en quoi ce chapitre montre le début de l’affrontement entre les fellahs, les colons et les futurs collaborateurs.
Pour répondre à cette question, nous aborderons tout d’abord les différents échanges entre les protagonistes puis la distance qui s’établit entre eux et pour finir nous verrons le retournement de situation qui s’opère tout au long du chapitre.
Partie I
Dès le début de ce chapitre, nous voyons qu’une opposition entre les différents protagonistes se met en place tant au niveau de l’ambiance que des paroles de chacun. Effectivement, l’arrivée surprise de Kara Ali rend l’atmosphère tendue ce qui entraine des échanges verbaux assez violent entre Kara Ali et Ali Ber Rabah.
L’arrivée de Kara Ali jette un froid parmi les fellahs. Plus aucun d’entre eux n’ose parler ni répondre à la question du cultivateur. On voit que l’auteur utilise le champ lexical de l’inattendu : « Kara Ali survint », « Kara Ali avait laissé tomber sa question comme une pierre », « pour tout dire, il ne se gêna d’aucune manière comme si c’était son droit», « ce fut alors que se produisit l’inattendu ».