Introduction

Le XVIIe siècle est un siècle majeur pour la littérature française, en particulier pour les œuvres du théâtre classique avec les comédies de Molière et les tragédies de Corneille. De plus à cette époque le monologue intervient le plus souvent au moment critique pour le personnage en question: il souligne la gravité du moment et attire l'attention sur le désarroi du personnage. L'illusion comique, pièce du dramaturge Corneille, est à la rencontre de plusieurs genres théâtraux. En réalité cette pièce relève plus de la tragi-comédie. Dans cette pièce, la scène 7 de l'Acte IV constitue un monologue du personnage de Clindor qui est en prison condamné à mort à cause de la mort d’Adraste. Ce dernier est désespéré, la mort est présente dans son esprit tout comme Isabelle. Dans une première partie nous montrerons que Clindor se présente comme un personnage nerveux et angoissé par sa mort. Puis dans une seconde partie nous expliquerons sa prise de conscience et son amour pour Isabelle.

I- Personnage nerveux et angoissé par sa mort

Clindor est donc condamné à mort. Il se présente avant tout à travers son monologue comme une victime. Il oppose son courage au fait qu’il soit pris en victime. Il remet en question ses motivations par le chiasme « demain de mon courage, ils doivent faire un crime, Donner au déloyal ma tête pour victime». De plus le balancement de l’alexandrin et la coupure à l’hémistiche met en évidence son innocence et condamne l’attitude déloyale de sa condamnation. Il montre aussi qu'il est soumis à une justice des plus "tranchante" car dans les vers “De qui les passions, s'armant d'autorité, Fond un meurtre public avec impunité" nous montrent qu’il est normal qu’on le tue sans avoir de regrets et de poids sur leur conscience. Cependant il s’agit d’un meurtre. La mise à mort de Clindor revient à commettre le même crime que celui pour lequel Clindor aura été puni. Nous avons un champ lexical lié à la mort très