Émile Zola, écrivain naturaliste et réaliste du XIXe siècle, à tenté, à travers de son ensemble d’œuvres Les Rougon-Macquart, décrire la société française à l'époque, sous le Second Empire. Ces romans se consacrent aux milieux sociales des ouvriers parisiens (L'Assomoir), les mineurs (Germinal), et, dans Nana, à travers le récit de la vie de la fille de Gervaise et de Coupeau, il s'est attaché à décrire le monde de la prostitution de luxe sous le Second Empire. Cet extrait du chapitre 1 de Nana, évoque la salle de spectacle, celle du Théâtre des Variétés.
Comment est présenté la salle avant que le spectacle ne commence ? Tout d'abord nous nous intéresserons à la description réaliste de la salle et puis aux personnages et le manque d'harmonie.

La première moitié de cet extrait donne une impression d'une salle de théâtre de luxe dont le champ lexicale des objets de luxe est bien présent : (l.2) «grand lustre de cristal» (l.4) «les ors» ; les couleurs (granat, ver tendre, or, les « feux jaunes et roses » (l.1-3) rendent cette salle « resplendissante », comme transformée avec « une richesse de palais fabuleux » (l.8). Zola décrit tous les composants de la salle de théâtre, les éléments du décor : « du cintre au parterre », « les sièges », « les peintures du plafond», « la rampe », etc ; on a l'impression d'assister en directe à ce spectacle, comme une caméra qui fouille tous les coins de la scène. C'est donc un des caractères réalistes de cette description proposé par l'auteur. La luminosité ce cette pièce est aussi explorée (l.1-2) « de hautes flammes de gaz allumaient ». Des nombreuses métaphores (l.2) ruissellement de feux jaunes et roses », (l.4) « une pluie de clarté », (l.7) « incendiait le rideau » ; ce relevé lexical donne une l'impression que la lumière est tellement forte qu'elle brûle le décor. Cependant il y a un sorte de paradoxe et de contrastes entre le décor de « palais fabuleux » et la réalité avec les antithèses: (l.6-9) «dans une nappe