Commentaire: of liberty and necessity, hobbes, §34
Hobbes: Of Liberty and Necessity
Commentaire
§34
Traduction :
« [De la même manière, il peut être prouvé que tout autre accident, aussi contingent que cela semble, ou aussi volontaire que cela soit, est produit nécessairement, ce qui est ce contre quoi mon Seigneur L’évêque s’insurge. La même chose peut aussi être prouvée de cette manière. Prenons le cas, par exemple, du temps (météorologique). Il est nécessaire que demain il pleuve ou ne pleuve pas. Si donc il n’est pas nécessaire qu’il pleuve, il est nécessaire qu’il ne pleuve pas ; autrement il n’y a pas de nécessité que la proposition, il pleuvra ou ne pleuvra pas, doive être vraie.] [Je sais qu’il y en a certains qui disent que, il peut être nécessairement vrai qu’une des deux arrivera, mais pas seulement qu’il pleuvra ou qu’il ne pleuvra pas, ce qui revient à dire, l’une d’elles est nécessaire mais aucune d’elles n’est nécessaire. Et donc pour sembler éviter cette absurdité, ils font une distinction, qu’aucune d’elles n’est vraie de manière déterminée [déterminément], mais de manière indéterminée [indéterminément] ; laquelle distinction ne signifie rien de plus que ça, l’une des deux est vraie mais nous ne savons pas laquelle, et donc la nécessité reste bien quoique nous ne la connaissons pas.] »
Commentaire :
Dans ce paragraphe 34 du traité « Of liberty and necessity » contre Bramhall, Hobbes expose les raisons qu’il donne pour expliquer son septième point développé au paragraphe 31 qui est que la cause suffisante, qui est celle qui produit l’effet, est nécessaire, sinon elle n’est pas, et l’effet non plus.
Dans cet extrait l’auteur développe sa thèse selon laquelle tous les événements ont des causes nécessaires, il oppose sa thèse nécessitariste à celle de Bramhall. En effet, Hobbes démontre ici que dans une proposition qui contient deux possibilités, l’une des deux possibilités est nécessaire. Si l’une n’est pas vraie, l’autre l’est, car le réel est issu de la causalité