« Le meilleur des mondes »
D’Aldous HUXLEY.

Introduction : «Le Meilleur des mondes » parue en 1932 est l’œuvre la plus connue d’Aldous HUXLEY. Cette contre-utopie est un récit prémonitoire qui décrit une société totalitaire entièrement soumise au pouvoir de la science, et qui a pour but de maîtriser son fonctionnement sociale et économique. Dans l’extrait que nous étudions l’action se déroule dans le Centre d’Incubation et de Conditionnement. Le directeur expose à un groupe d’étudiants Alphas le conditionnement des bébés Deltas soumis à des décharges électriques et des hurlements de sirènes qui les terrorisent ; le but est de provoquer en eux un rejet définitif à l’égard des livres et des fleurs. (Lire le texte) Nous nous demandons donc quelles sont les dérives dénoncées dans cet extrait. Pour cela nous verrons que le monde qui nous est présenté est privé de libertés et en suite qu’il s’agit d’une contre-utopie. I) Un monde privé de libertés Dans cette scène nous assistons au dialogue entre un étudiant et le D.I.C qui montre que l’organisation sociale est fondée sur le conditionnement des individus (l4 ; l11 ; l26). L’idée de ce conditionnement continu sous d’autres formes, comme : « faire en sorte… » l8 ; « faire naitre… » L13 et « les obliger » l44. Plus personne n’a de spontanéité, tout le monde agit par réflex d’ailleurs l’un des synonymes du verbe conditionner est le verbe ordonné qui montre bien une absence de libertés. La caste supérieur de ce monde justifie le conditionnement par des arguments économiques, les plaisirs des gens sont fabriqués afin de leur faire « consommer du transport. » l21 ou pour qu’ils « consomme des articles manufacturés » l30. Ce passage de l’œuvre met évidence l’opposition entre les élites qui dominent (les Alphas) et les masses qui obéissent (les autres castes). Cette hiérarchie montre de fortes