Commentaire philosophie
Introduction :
Les émissions radiophoniques de septembre 1951 consacrées à l’homme et l’adversité donnent à Merleau-Ponty l’occasion de préciser ses sources. Il énonce : « J’ai eu l’idée de ce terme en repensant à une phrase de Sartre, dans L’être et le néant, qui dit à peu près ceci : notre volonté ne rencontre pas à proprement parler de limite dans les choses extérieures, tout ce qui peut arriver est seulement qu’elle se heurte à une sorte de coefficient d’adversité ». Ce texte, issu de son ouvrage « Signes », discute d'une certaine manière l'idéologie du progrès, confronté à cette notion d’adversité. A l’époque ou paraît ce texte, nous somme dans un contexte d’après guerre, il semble alors que le progrès était dans l’ordre des choses. Néanmoins, l’est-il réellement ? D’après Merleau-Ponty, l'humanité n'est pas irréversiblement destinée à progresser, tout peut être remis en cause. Les hommes, leurs passions, leurs buts propres à chacun, peuvent être source de régressions. Le progrès, serait alors une possibilité, plutôt qu'une nécessité.
Notre développement se déroulera ainsi : Nous verrons d'abord en quoi le progrès est incertain. Nous trouverons par la suite les causes de cette incertitude, avant de nous interroger enfin sur les conditions d'une progression de l'humanité.
Développement :
Le progrès est censé traduire une amélioration, un développement des connaissances, des capacités nouvelles. Selon Merleau-Ponty, ce progrès ne serait « pas nécessaire d'une nécessité métaphysique », c'est à dire que la civilisation, se dirigerait vers une amélioration de ses techniques, de ses connaissances, mais pas vers un progrès en soi. Merleau-Ponty dit également que « l'expérience finira par éliminer les fausses solutions », et de là conduira à une amélioration. Mais ce processus peut prendre beaucoup de temps, et même échouer. Ainsi, l'humanité peut stagner, voir régresser.
Merleau-Ponty conçoit que les hommes