Commentaire phèdre
I) L'art du récit
II) La confrontation épique du héros avec le monstre
III) Du tragique au pathétique. Bon courage, et n'oubliez pas de bien commenter le texte : idée directrice, citation : procédé et analyse / interprétation du sens.
A vos plumes !
Et à demain.
Mlle Stempfer Racine : La savante composition d'un morceau de bravoure :les 73 alexandrins du fameux récit de Théramène ( Phèdre , V, 6) THESEEMon fils n'est plus ? Hé quoi ! quand je lui tends les bras,Les Dieux impatients ont hâté son trépas ?Quel coup me l'a ravi ? Quelle foudre soudaine ? THERAMENEA peine nous sortions des portes de Trézène,Il était sur son char. Ses gardes affligésImitaient son silence, autour de lui rangés ;Il suivait tout pensif le chemin de Mycènes ;Sa main sur ses chevaux laissait flotter les rênes.Ses superbes coursiers, qu'on voyait autrefoisPleins d'une ardeur si noble obéir à sa voix,L'œil morne maintenant et la tête baissée,Semblaient se conformer à sa triste pensée. Un effroyable cri, sorti du fond des flots,Des airs en ce moment a troublé le repos ;Et du sein de la terre une voix formidableRépond en gémissant à ce cri redoutable.Jusqu'au fond de nos cœurs notre sang s'est glacé ;Des coursiers attentifs le crin s'est hérissé. Cependant sur le dos de la plaine liquideS'élève à gros bouillons une montagne humide ;L'onde approche, se brise, et vomit à nos yeux,Parmi des flots d'écume, un monstre furieux.Son front large est armé de cornes menaçantes,Tout son corps est couvert d'écailles jaunissantes,Indomptable taureau, dragon impétueux,Sa croupe se recourbe en replis tortueux.Ses longs mugissements font trembler le rivage.Le ciel avec horreur voit ce monstre sauvage,La terre s'en émeut, l'air en est infecté,Le flot qui l'apporta recule épouvanté. Tout fuit, et sans s'armer d'un courage inutile,Dans le temple voisin chacun cherche un asile.Hippolyte lui seul, digne fils d'un héros,Arrête ses coursiers, saisit ses javelots,Pousse au