COMMENTAIRE

Introduction:
Henry de Monfreid est un aventurier écrivain du XXe siècle qui a connu le succès avec son roman autobiographique Les Secrets de la mer Rouge en 1932. L’extrait proposé à l’analyse est tiré de La gazelle du sultan, le chapitre X de son œuvre de journaliste, Les derniers jours de l'Arabie heureuse, publiée en 1935.Le registre principalement utilisé est celui du merveilleux propre au conte.Dans l’extrait à étudier, l’auteur, avec beaucoup d’habileté, prépare de loin la leçon finale. Il capte d’abord l’attention du lecteur, puis s’attarde sur la gazelle, animal au cœur des enjeux affectifs qui opposent le sultan Yaya à son conseiller et ami Osman.
Une simple gazelle réussit à mettre à mal une longue amitié entre un sultan et son ami d'enfance. Monfreid veut montrer ici comment le pouvoir perverti les vraies valeurs chez ceux qui ne l'exercent pas avec sagesse. Nous étudierons d'abord comment le narrateur parvient à capter l'intérêt du lecteur en introduisant dans un univers merveilleux. Ensuite, par l'analyse des caractéristiques et des fonctions de la gazelle, nous montrerons la portée didactique de ce conte.
Récit sous forme de conte, mettant en scène un sultan et son entourage. L’extrait étudié est centré sur un "personnage" particulier: la gazelle du sultan, qui est l’objet d’un traitement particulier du narrateur dans le recit.

Univers merveilleux du conte pour capter l'intérêt du lecteur I. L’art du narrateur. 1)L’art du récit
Le narrateur omniscient: il connaît toutes les actions du récit, et toutes les pensées des personnages: (l.23-24) "cette bête, vraiment,tenait-elle au cœur de son ami autant que lui-même ? "
Alternance imparfait de narration et passé simple pour les actions, description et action: vivacité du récit, qui tient aussi aux paroles rapportées (l25-26) et à l’interrogative. 2)L’intervention du narrateur.
Elle permet de crée un rapport avec le lecteur. Marques de subjectivité : modalisation de la