Commentaire Quatres poèmes d'amour a Hélène
Dans les deux premières strophes s’illustre l’impatience du poète par l’utilisation de l'imparfait. Seule l’idée de l'arrivée de cet être désiré le frustre: « Je t'attendais ». D’ailleurs la comparaison de cette attente avec celle des « navires » amène à l'idée d'un voyage : le poète identifie implicitement la femme à un autre « continent ». Cette quête va même devenir obsessionnel, comme le souligne la répétition des indéfinis : « Je t'attendais (…) et tous les quais (…) toutes les routes ». Finalement dans les deux vers suivants, le poète met en valeur l'unique objet de cette quête par un rejet : « qui s'en allait (…) Vers toi ». En passant d’un voyage vers un autre, le poète donne à son chant d'amour un caractère prédestiné. Car en effet ce poème d'amour est formé en deux parties. Celle ou le poète évoque d'abord le temps de l'attente de la femme aimée, puis celle de l'union avec elle.
Le fait que l'amour du poète préexiste à l'union qui va les lier, par l’image « ainsi qu'on attend les navires », donne l'impression d'une certitude, comme si cette femme encore inconnue, devait arriver à un moment précis. Cet amour létal est confirmé à travers une analogie de la femme avec « une douce pluie » que le poète « portais déjà sur mes épaules ». L'adverbe « déjà » montre encore l'intemporalité d'un sentiment vital. Le