Commentaire scène 11, acte iv de lorenzaccio
1131 mots
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Extrait de l’œuvre : Candide de VoltairePlan détaillé
Le texte à l’étude est l’incipit de Candide, ouvrage publié par Voltaire en 1759. Philosophe des Lumières et amateur des grands genres néoclassiques (il s’est lui-même essayé à l’épopée tragique), Voltaire s’est également illustré dans un genre considéré comme mineur : le conte. D’écarts en métamorphoses, il a peu à peu créé un nouveau genre de conte : le conte philosophique, où la forme narrative, subissant une distorsion des règles, charge alors le récit d’intentions critiques et satiriques. Il s’agira d’étudier dans cet incipit comment les différentes typologies de l’ironie mises à l’œuvre dans le texte opèrent patiemment un détournement du genre du conte traditionnel. Pour cela, nous tenterons d’abord d’établir les convergences génériques entre le conte traditionnel et cet extrait avant d’étudier les modalités de ce détournement.
I. Un incipit caractéristique du conte
a. Un univers merveilleux
-Formule traditionnelle d’un début de conte, au même titre qu’ « il était une fois », « il y avait » (l.1) -La « Westphalie » (l.1) existe réellement mais c’est une région suffisamment isolée et peu connue du lecteur du XVIII° s. pour créer un horizon d’attente de lecture propice au conte. -Aucune date n’est mentionnée : le texte est coupé de toute situation d’énonciation et est livré au lecteur dans toute son atemporalité. (Rappel : ceci est une caractéristique type du conte : celui-ci doit donner l’impression qu’il pourrait se dérouler dans une sorte d’univers parallèle, en tout temps et en tout lieu. ) -Présence d’un contexte médiéval (« château », l. 10) et aristocratique (« seigneurs », l. 9) signifiant les richesses et les codifications sociales qui tend à tirer le récit vers la structure du conte. -Registre de l’allégresse : présence multiple de superlatifs : « le plus beau » (l. 22), « les plus douces » (l. 2)