commentaire scène de plaidoyer de Julien Sorel
A. Un discours bien préparé:
- La structure du texte : le discours de Julien/ les réactions à ce discours, offusquées chez le juge, émues chez les femmes suggère que le discours du jeune homme provoque de vives réactions: il est le centre de la parole et a quelque chose d’héroïque.
- Discours très organisé:
a. D’une adresse « Messieurs les jurés »
b. D’une introduction: la raison qui « me fait prendre la parole »
c. D’un exposé de son propre cas : « Mon crime est atroce »
d. D’une thèse plus générale: « Décourager à jamais cette classe de jeune gens »
e. D’une conclusion: « Voilà mon crime… »
=> démarche inductive, qui va du particulier au général.
- Julien articule les moments forts d’un discours construits: « Je mérite donc la mort »
- L’absence, par moments, de connecteurs, peut donner une certaine éloquence au discours,
- Pas de ponctuation expressive. Ce qui indique que Julien n’a aucune hésitation et parle avec clarté, netteté, fermeté ( « en affermissant sa voix »). Les phrases ont des longueurs variables mais on notera que leur construction est simple, commencent presque toutes par le sujet. Là encore souci de clarté, de ne pas « tourner autour du pot ».
B. Intensité et amplification pour convaincre et persuader :
-Amplification:Les figures d’amplification dominent elles aussi le texte, puisque le discours de Julien est particulièrement éloquent et grandiloquent:
a. Hyperboles: « l’horreur du mépris », « braver », « un paysan qui s’est révolté contre la bassesse de sa fortune » (périphrase à valeur hyperbolique); utilisation des superlatifs: « la plus digne de tous les respects etc… ». Dans les propos du narrateur, il y a aussi des hyperboles: « bondissait », « fondaient en larmes ». Elles renforcent l’intensité de la situation mais ne sont peut être pas non plus sans ironie.
b. Anaphore et autres répétitions: On remarquera d’abord la constance de l’emploi du « Je », qui traduit l’idée d’un orateur qui assume et