Dès les premières lignes et à première lecture, un décor au jeu de couleurs est posé : avant de commencer par la description de Thérèse, Zola met l’accent sur l’atmosphère extérieure, chaleureuse et pénétrante avec une succession de mots efficaces tels que « midi », « été », « le soleil brûlait » l.97 et « rayons fauves » l. 98. Mais rapidement, il nous implique dans l’histoire par le pronom et le verbe « on distinguait » et nous entraine vers un tout autre univers à travers une certaine rupture de l’atmosphère plaisante avec « derrière les bonnets de l’autre vitrine ». Ce qui s’ensuit est un milieu tout autre que chaleureux. En effet, un nouveau décor plus obscur rappelant celui du Pont-Neuf apparait avec le visage du premier personnage décrit. Les « ténèbres » l.100, « l’ombre » l.104, « sombre » l.107 nous le montrent. Le personnage (encore inconnu), enfoui dans ce décor est à peine perceptible : « on ne voyait pas le corps »l.104, «le profil seul apparaissait »l.104-105. Thérèse parait être en harmonie avec le milieu où elle se trouve par la « blancheur mate »l.105 et la couleur de ses lèvres « pâle » l.102. La description du lieu et du personnage s’arrête sur la continuité de la rupture, sorte de barrière ou d’enveloppe entre la chaleur de l’atmosphère et la froideur du milieu et sans doute plus profondément du tempérament de Thérèse qui va se découvrir en zoomant sur ce profil. La barrière continue d’être mise en évidence avec « profil (…) entre deux bonnets »l.108 et « bandes de rouille »l.109. Penchons-nous maintenant sur le physique de Thérèse. Le « nez long, étroit, effilé » l.101, le « menton, court et nerveux » l.102-103 ainsi que le profil « grave »l.99 à la description précise donnent un effet d’insistance sur sa sévérité et sa rigidité. Une impression de vieillesse créée le contraste avec la « jeune femme » l.99. Pourtant, en scrutant les mots, les adjectifs « minces » traits, « rose » l.102, la ligne « souple et grasse »l.103 et le profil «