Commentaire sur le nuit de décembre d'alfred de musset
1. Les effets de répétitions. a) Les similitudes des strophes 1,3 et 5.
Au vers 2 ou 3 de chacune de ces strophes, on remarque que le poète exprime sa solitude : il se trouve dans une « salle solitaire » §1, il marche « à pas lents » §3 ou même il dit clairement être « seul » §5 dans sa chambre. Ces éléments mettent en avant le ton triste, mélancolique de ce poème.
Puis également au vers 5 de chacune de ces strophes, on remarque la répétition de « vêtu de noir » en fin de chaque vers qui explique comment est vêtue une personne (qui se trouve être la même dans ces 3 strophes). Le port d’un vêtement noir exprime le deuil et donc une tristesse profonde qui comme dans la strophe 5, évoque la perte d’un être cher (pour le poète, la perte d’un amour).
Enfin en dernier vers des strophes 1,3 et 5, le poète fait allusion à cette personne, vêtue de noir, qu’il nomme en disant « Qui me ressemblait comme un frère ». Cette ressemblance lui parait et nous parait également mystérieuse, car en aucun endroit il est dit que cette personne peut être un frère, ou une personne réelle avec qui avoir contact. Comme ce ‟double” n’apparaît qu’à certain moment dans le texte, ses apparitions sont d’autant plus étranges.
Toutes ces répétitions accentuent la solitude et la tristesse du poète ainsi que le mystère de ce double.
b) Les variations dans les strophes 1,3 et 5.
Les repères temporels changent, tout d’abord le poète nous parle de son passé en disant « Du temps que j’étais écolier » (strophe 1, vers 1). L’emploi de « du temps » qui est utilisé pour parler de faits qui se sont passés dans un passé lointain nous montre bien que le poète à passer depuis bien longtemps ses études et avec sa jeunesse. Puis quand il dit « Comme j’allais avoir quinze ans » (strophe 3, vers 1) et « A l’âge ou l’on croit à l’amour » (strophe 5, vers 1) on remarque la gradation effectuée, on remarque l’évolution dans l’âge du poète.