Commentaire sur "supplément au voyage de bougainville" de diderot
Cette œuvre est conçue comme un dialogue opposant deux façons de penser, de vivre. Il soulève également le problème du colonialisme et célèbre la vie sauvage par rapport à l'homme civilisé ici dénigré. Ce texte met en scène un vieillard qui se présente comme étant indifférent au départ des blancs. Au moment de ce départ, il prononce un discours violent divisé en deux parties : dans la première il s'adresse tout d'abord aux tahitiens puis dans la deuxième il s'adresse directement à Bougainville. Dans ce texte, Diderot souligne l'opposition entre deux nations, les qualités des tahitiens devant les défauts de la culture blanche. Nous verrons en quoi ce discours présentent les méfaits de la civilisation, fait un éloge de la vie naturelle et sur quoi repose sa force oratoire.
Lecture du texte
Annonce des axes
Proposition de plan :
I. L'éloge de la vie naturelle :
La vie naturelle est présentée dans ce texte sur 4 valeurs essentielles : tolérance, innocence, simplicité et liberté.
Innocence et bonheur :
Diderot défend une société s'appuyant sur l'innocence et entraînant un bonheur : " nous sommes innocents, nous sommes heureux " (l.16). Ceci est rattaché à la notion de nature très présente dans le texte : " nous suivons le pur instinct de la nature ". Cette innocence est due à la copropriété : " tout est à tous " (l.18) et " nos mœurs sont plus sages et plus honnêtes que les tiennes " (l.36). Ce que les Européens qualifient d'ignorance est en fait l'innocence, la sagesse aidant au bonheur de cette société.
Un monde de liberté et de tolérance :
L'auteur défend également les concepts de liberté et de tolérance : " nous sommes libres " (l.22). La liberté se manifeste également en opposition au terme " esclavage " et à travers le souci de tolérance : la compréhension d'autrui est marquée par l'expression " nous avons respecté l'image qui est en toi " et aussi par les questions rhétoriques des lignes 31 à 35.
Un monde où la