Pour une définition de « moraliste », voir l’en- trée du Dictionnaire du littéraire (PUF, 2002). Dans cette troisième partie, l’en- jeu est de rattacher Mercier à la tradition des moralistes classiques – au premier rang desquels se trouve La Bruyère.
a) Le ton de la conversation : la dynamique de l’essai
Singularité de cet extrait : souplesse de l’écriture, apparente discontinuité du propos. Analyser pour illustrer cette idée de la figure de l’épanor- those présente dans le texte (« disons mieux », l. 8 ; « il craint ses succès ; il craint que sa fierté n’en augmente », l. 20-21).
b) Le décryptage du comportement masculin Au-delà de la satire des attitudes masculines, l’auteur cherche à révéler le contraste entre un comportement apparent et la vérité (flatterie → vice). Ce procédé de décryptage renvoie à la tâche du moraliste qui cherche à saisir la vérité sous le masque de l’hypocrisie.
c) Un récit exemplaire ou le genre du « tableau » Dans une troisième sous-partie, il est judicieux de rapprocher cet extrait du genre auquel il appartient. Le « tableau » que dresse Mercier est avant tout un récit exemplaire visant à montrer l’opposition entre le vice et la vertu.
Dissertation
Pré-requis : pour approfondir la notion d’essai, on peut se reporter au « parcours de lecteur » consacré à un des essais de Montaigne, « Sur le démenti », p. 383.
1) Depuis Montaigne, l’essai s’est défini comme un discours critique sur les mœurs...
a) Une argumentation directe visant à décrypter les faux-semblants de la société
L’essai est à même de révéler l’écart entre les apparences et la vérité : la vie en société est réduite à un jeu de dupes hypocrites. L’élève pourra s’appuyer sur un corpus classique en met- tant en valeur la diversité des formes de l’essai (fragments, maximes, discours).
Exemple : La Bruyère, Les Caractères, « De la société et de la conversation ».
b) La promotion d’un idéal de société
En critiquant les défauts de la société, l’auteur d’un essai met en