Commentaire sur "l'horloge" de charles baudelaire
Charles Baudelaire est un poète français du XIXè siècle. Il rédigea Les Fleurs du Mal en 1840, à son retour de visite des colonies françaises par bateau et publia son recueil en 1857. Le texte soumis à notre étude est un extrait de ce dernier, nommé « L’horloge » et qui est le dernier poème de la section « Spleen et Idéal ». Parmi les nombreux thèmes que l’auteur aborde dans ce livre, Baudelaire s’attache ici à rapporter la fuite du temps.
Nous nous interrogerons tout d’abord sur une mise en scène dramatique du temps en travaillant sur la personnification de l’horloge, sa prosopopée puis les images effrayantes du texte pour ensuite se pencher sur le combat inégal de l’homme et du temps par l’étude du thème omniprésent de la fuite du temps, du contraste entre la puissance du Temps et la faiblesse de l’Homme et enfin l’imminence de la mort.
Tout d’abord, le poète définit l’horloge comme étant un dieu au vers 1 « Horloge ! dieu sinistre », puis il évoque le temps et ses notions au vers 4 avec l’indicateur de temps « bientôt »,au vers 7 « Chaque instant », au vers 9 de manière numérative « Trois mille six cents fois par heure » et au vers 15 « Les minutes ». Il donne la parole au temps et l’animalise aux vers 10 et 11 « avec sa voix D’insecte » et le présente également comme étant un gouffre au vers 20 « Le gouffre a toujours soif ».
Baudelaire donne une vie à l’horloge et plus précisément au temps, on le voit au vers 2 « Dont le doigt nous menace et nous dit » où le nous désigne tous les Hommes et non pas une personne en particulier. Au vers 7 « te dévore » et aux vers 9 et 10 « la Seconde Chuchote », le poète fait une prosopopée du temps. Il lui donne une attitude de plus en plus humaine au fil du texte en le qualifiant de « joueur avide » au vers 17.
Malgré cela, le poète montre une image relativement effrayante du temps et de l’horloge avec la gradation péjorative au vers 1 « dieu sinistre, effrayant, impassible » et