En 1857, Flaubert publie une œuvre majeure de sa carrière : Madame Bovary, mœurs de province dans laquelle il raconte, en s’inspirant de faits réels, la vie d’Emma Bovary, femme du médecin Charles Bovary, qui fascinée par ses lectures de jeunesses, se laisse aller à l’adultère et mène une vie dépensière. Cet extrait traite des lectures d’Emma lorsqu’elle était encore pensionnaire au couvent
Comment les lectures d’Emma sont-elles présentées ?
Nous traiterons en premier de la description des lectures d’Emma et de l’importance de ses lectures dans sa vie, puis de
Nous verrons dans un premier temps comment est montré l’importance de ces lectures dans la vie d’Emma à travers leur description, puis dans un second temps la vision de ces lectures donnée dans cet extrait.

Dans cet extrait, Flaubert s’applique à nous présenter les lectures de jeunesse d’Emma lorsqu’elle était pensionnaire au couvent. Il nous montre la place primordiale de ces lectures dans la jeunesse d’Emma, en effet sur 55 lignes, les deux tiers de cet extrait sont consacrés au contenu et plus particulièrement à la description des histoires lues par Emma. Ces lectures revêtent un aspect didactique montré à la ligne 10 avec l’expression « elle s’éprit de choses historiques », ce point est renforcé avec l’énumération de différents personnages historiques à la fin du premier paragraphe du texte « Jeanne d’Arc, Héloïse, Agnès Sorel … », «Saint-Louis…Louis XI…Louis XIV ». La comparaison de ces personnages à « des comètes » ainsi que l’utilisation de l’expression « l’immensité ténébreuse » pour désigner l’Histoire corrobore aussi ce point en montrant l’ignorance de la jeune Emma quant à l’Histoire. Elle s’instruit et apprend de ses lectures. L’utilisation de l’imparfait à valeur narrative au troisième paragraphe : « apportaient » « Il les fallait », « C’était une affaire », « on les lisait » (ligne 30) peut ici avoir une valeur d’habitude et montre que ces lectures sont répétitives et donc