Discours Maurice Thorez au Congrès de la CGTU

Commentaire de texte

Introduction : La Confédération Générale du Travail Unitaire (CGTU) était un syndicat français ayant existé entre 1921 et 1936. Elle nait de la volonté d'une minorité de la Confédération Générale du Travail (CGT) de s'affilier à l'Internationale syndicale rouge. En 1936, dans l'élan du Front populaire, les deux confédérations se réunifient.
La CGTU était étroitement liée, pendant toute son existence, au Parti communiste français (PCF). Maurice Thorez (1900-1964), né dans le Pas-de-Calais dans une famille de mineurs, exerça cette profession dès 1913. Militant à la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), il opta pour les communistes lors du congrès de Tours, et occupa rapidement des postes importants, passant de la fonction de secrétaire de la fédération du Pas-de-Calais (1923) à celle de membre du bureau politique (1925), après un flirt rapide avec l'Opposition de gauche.
Emprisonné pour son action contre la guerre du Maroc (1925-1926), il devint secrétaire général du Parti Communiste Français (PCF) en 1930, et député d'Ivry en 1932.
À la tête du PCF, il sera le premier stalinien de France et suivra l'ensemble des méandres de la politique de Staline : « classe contre classe ».
En 1939, Thorez rejoint l'U.R.S.S. et regagne la France à la libération. C'est à ce moment là qu'il remplace au pied levé Marcel Cachin pour prononcer un discours au congrès de la CGTU.
A l'occasion de ce discours, il prônera l'unité des différents congrès et syndicats ouvriers. Quels sont ses arguments pour appuyer cette intention d'unité?
Maurice Thorez tracera tout au long de son discours une ligne directrice principale mettant en avant les points positifs d'une entité unitaire puis il évoque pour appuyer ses arguments, les différents combats communs traversés et à venir des deux congrès.

I) L'unité comme ligne directrice.
A) Un objectif commun
Le Congrès de l'International Communiste