Commentaire torture de voltaire
TORTURE
Le devoir qui suit est le résultat d’un travail personnel. Il ne comporte aucun emprunt à une source extérieure qui ne soit expressément signalé.
Voltaire est un écrivain engagé du XVIIIème siècle. Il a à son actif des œuvres comme Candide ou le dictionnaire philosophique dont est tiré ce passage. Cet article est l’exemple même du texte inspiré par l’actualité, puisque Voltaire l’écrit suite à l’exécution injustifiée du chevalier de la barre. Voltaire traite un sujet sensible en dénonçant la torture qui peut être infligée à des êtres humains en France. Nous nous demanderons comment Voltaire, dans ce texte réussit à sensibilisé le lecteur ainsi qu’à le faire réagir face au problème de la torture. Tout d’abord, nous verrons comment Voltaire nous présente la torture comme une mœurs, qui mène à la banalisation d’un acte pourtant barbare. Puis nous verrons de quelle manière Voltaire s’attaque à la justice.
Voltaire commence son article par l’exemple des romains, peuple qui pratiquait la torture sur les esclaves. « Les Romains n'infligèrent jamais la torture qu’aux esclaves, mais les esclaves n'étaient pas comptés pour des hommes » (l. 1), en déshumanisant les victimes, les romains mettaient une sorte de distance entre eux et leurs esclaves, comme si la torture n’était pas un acte grave puisqu’il ne s’agissait pas d’humains et qu’on ne faisait pas souffrir un être capable de ressentir la douleur physique et morale. Nous remarquerons que l’exemple des romains se limite à la première phrase. Voltaire passe directement au cas de la France qui, de la même manière que les romains, ne regarde pas ses victimes comme des hommes. « Il n'y a pas d'apparence non plus qu'un conseiller de la Tournelle regarde comme un de ses semblables un homme qu'on lui amène hâve, pâle, défait, les yeux mornes, la barbe longue et sale » (l. 2). Le magistrat va jusqu'à payer pour pratiquer la torture :